" MARIE BATAILLE auteur littérature jeunesse, livres pour enfants, presse, roman feuilleton: mars 2012

Saigon Songs : nouvel ebook de poèmes sur Amazon.fr





Le Vietnam :
un voyage,
une histoire d'amour...
Un souvenir...
Une partie de ma vie...

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SAIGON PREMIERE

Mon premier souvenir
c'est peut-être le dessin d'une palme
très haute et verte
dans le ciel d'Asie.
Je me suis dit que j'étais loin, étrangère,
et dans mon verre
comme les bulles de coca
pétillaient la voix câline
de cette ville
que je ne connaissais pas.
Je la regardais du coin de l'oeil
derrière mes lunettes noires
en cherchant des souvenirs de guerre
que je ne trouvais pas.
Elle avait seulement le sourire étourdi
de ces petites fiancées
de sage province.
Il y avait bien davantage.
Mais elle me le dirait plus tard.
J'entendais battre la rumeur de son coeur sauvage
emporté vers la rivière et les quais.
J'ai su dès cette première heure,
penchée sur elle,
tout en sueur,
à la terrasse impériale du Rex,
que je l'aimais.

 et toujours "Paroles de filles", 0,99 e (ebook jeunesse sur Amazon.fr)

 
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Chronique "Lundi Ravioli" du 26 mars : Dimanche Denfert

Photo Claude Degoutte
Dimanche Denfert

Je sirote un café sous la bonne garde du lion vert bronze. Voilà un dimanche parisien qui s'annonce beaucoup plus calme que le précédent... Le précédent a été d'enfer!
ll faut dire que l'affiche de la semaine dernière était un vrai festival! Jenny, ma voisine anglaise me proposait un succulent Salon du Livre 2012 mais, hélas, sans Murakami qui était resté sur le rivage de son île lointaine. Alors au diable, le Salon!... Et le meeting Mélenchon qu'est ce que j'en faisais? C'était pas super, ça, le meeting Mélenchon, criait Pierrette dans l'interphone?.. Reprendre la Bastille, marcher main dans la main avec des gens qu'on ne connaît pas, chanter peut-être, agiter les bras et sentir venir des fourmis dans les jambes...Un dimanche militant-militontaine, pourquoi pas? 
Mais Hector se réveilla et grogna qu'il n'y aurait encore personne pour l'amener dans deux heures disputer sa compétition de taekwondo à Villeneuve-Quiquepounette. C'est vrai, c'est vrai, ça faisait bien trois ans que je ne m'étais pas trompée de sortie d'autoroute et que je n'avais pas zoné dans un centre-ville désert à la recherche d'un stade décrépi construit au fond d'une impasse... Désolée, Hector, mais ces tribulations excentriques n'avait jamais beaucoup plu à mon cabriolet Ford Escort qui était maintenant en fin de vie... Il valait mieux que tu partes en RER avec ton pote Maxime. C'était plus sûr.
Il y avait bien un truc qui me tentait, un truc qui me titillait le cerveau... C'était aller au cinéma voir l'histoire d'un chanteur populaire, un film bien sous tout rapport pour vieille jeune-fille délirante. Surtout que pour tout arranger ma mère dans un texto lapidaire me proposait un brunch à la gare de Lyon pour discuter des études incompréhensibles de sa petite fille!
Alors sur la pointe des pieds, sans me coiffer, sans me maquiller et sans soutien-gorge, j'ai cédé à l'appel du soleil tout puissant, à l'Egypte, au Canal de Suez, à la redoutable Alexandra d'Alexandrie, à la sueur, au mélo, au chemises de satin cintrées, aux voitures de toutes les couleurs, à un type qui saute partout, tout le temps et sur tout ce qui bouge, j'ai cédé à Cloclo...
Mélenchon, le Salon du Livre, Villeneuve-Quiquepounette, la gare de Lyon avec ma mère, ça serait dans une autre vie!




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Chronique "Lundi Ravioli" du 19 mars : Réunion de Copropriété


                                                               Photo Claude Degoutte


Réunion de Copropriété

Madame Machin ne votera pas pour rajeunir les peintures du hall. Les boiseries chêne foncé datent du temps de sa mère. Les lustres vont avec, parure indiscutable! L'ensemble est indémodable et "classieux". Comme feue sa mère. On ne touche pas à l'esprit des lieux!
Mais des voix s'élèvent : c'est sombre même en plein jour, sinistre le soir, cafardeux! Une belle couleur claire enjoliverait l'entrée et mettrait en confiance et de bonne humeur! On économiserait de l'électricité !
De la peinture claire, Mr Michon n'en veut pas. Ca incite aux graffitti, ça se salit et ça met en relief la moindre imperfection. Mais il veut bien qu'on repeigne le lambris du hall en chêne clair. On reste dans le bon vieux bois avec quelque chose de plus lumineux.
Mais des voix s'élèvent: on ne va pas poncer, nettoyer, repeindre, payer des travaux pour si peu de changement. Il faut innover, rajeunir, relooker!
Madame Machin n'en démord pas, le chêne foncé c'est chic, c'est noble. Ca vieillit bien. C'est immortel et académique. Le new look c'est bon pour les résidences de Bastille!... Toutefois, elle convient qu' un chêne clair pas trop clair est une idée intéressante...!
Mr Michon sent qu'une ouverture est possible! Le moment est venu de faire l'artiste : il y a aussi le noyer vénitien, l'aulne, le poirier des flandres ou celui du calvados.
Mais des voix s'élèvent : Assez! Plus de boiseries. On veut de la couleur, des tons qui flashent.
La querelle des anciens et des modernes va durer jusqu'à vingt trois heures douze. Au final, la réfection du hall sera remise à l'ordre du jour de la prochaine assemblée, l'année suivante.
Le hall restera cet éternel "vieux beau" en chêne foncé qu'a bien connu feue Madame Machin mère.










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Chronique "Lundi Ravioli" du 12 mars : Nom d'un chien


Photo Claude Degoutte

Nom d'un chien

Ce matin la vie est douce à la terrasse du café. Soleil printanier, circulation fluide sur le boulevard. Temps idéal pour mater les Médors du quartier. A Paris, dans le 14ème, les chiens sont terriblement "frenchys". Pas très grands, mais coquets, alertes, intelligents, comiques, aimants, bref parisiens.
Je me délecte en regardant Berny. Il est amoureux fou de sa maîtresse et n'arrive pas à se résigner de rester seul avec son maître. Quelle horreur de la voir soudain traverser et disparaître. Berny tire sur la laisse. Il ose, lui, lui montrer combien il ne peut pas vivre sans elle. Un jour, pour elle, il deviendra bandit des rues et finira aussi mal que Mesrine. Il s'échappera, traversera et pour finir se fera buter par un type en moto qui n'aura pas le temps de freiner et se cassera les reins. Ca leur servira de leçon à tous!
Espèrons que Jonas n'assiste jamais à pareil carnage. Il est en pleine crise de retour d'âge et déprime. Il voudrait tellement ne plus sortir du salon, ne plus voir de congénères jeunes et heureux, ne plus être obligé d'être retenu par une laisse Vuitton, ne plus aller acheter le journal, ne plus s'allonger sous la table de la brasserie la Rotonde, ne plus pisser, ne plus être chien. Il s'assoit et me regarde en se demandant si moi je comprends tout ça. Parce qu'elle, sa maîtresse, qui rentre bronzée d'un treakking au Boutan, ne comprend pas. Il aimerait pouvoir demander le divorce.
Lilou, heureusement, voit la vie autrement. Elle passe au salon se faire coiffer deux fois par semaine, elle mange un super pâté vitaminé qui lui fiche une humeur pétante. Elle est douce et caressante avec tout le monde, tous les humains autour d'elle sentent délicieusement bon, le Guerlain , le vison ou le diamant. Elle aime la ville, les taxis, les grands magasins, les salons de thé, les salons de beauté et les agences de voyage. Pour tout ça, elle peut se retenir de pisser toute une journée.
Lilou n'a rien à partager avec Gypsie qui rêve de campagne et de Marlou, de tracteur et de crottin. Elle marche devant sans laisse, un vieux bandana jaune noué en guise de collier et si un flic rappelle à l'ordre son maître Jean François, elle n'hésitera pas à aboyer et à montrer les crocs. C'est déjà arrivé. Et Jean-François toujours fauché a dû emprunter 120 euros pour payer la dernière amende.
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LUNDI RAVIOLI : UNE NOUVELLE RUBRIQUE D'HUMEUR ET D'HUMOUR... TOUS LES LUNDIS...


Photo Claude Degoutte

Le stress du cadran

La porte du lycée fermera à 8h25 pile! Hector me fait penser à ces matadors qui font toujours une passe de plus pour épuiser le taureau. Le taureau c'est moi. Moi qui rumine quelques biscottes beurrées sous l'horloge du coin repas.
Toutes les cinq minutes, Hector demande à l'horloge parlante combien de temps il lui reste pour se pommader comme un marquis du XXIème et encroûter finement sa coiffure new beattle manga. L'horloge parlante c'est moi. L'horloge menace de ne plus répondre mais craint l'inconscience et l'insatiable coquetterie d'Hector qui préfèrerait une heure en permanence plutôt que d'arrivée la frange mal positionnée.
Bref, le taureau et l'horloge, au fil des matins, s'épuisent. Les biscottes restent coincées dans la trachée, les dents grincent, les propos se durcissent et manquent de civilités. Je voudrais comme Stéphane Eicher "déjeuner en paix".
Enfin ce matin la porte claque pour un départ précis à 8 heures. Le silence revient. La grille des mots croisés refait surface et me lance un appel: "Retard" en huit lettres.... Alerte rouge! Je pense à Hector qui doit faire maintenant son tiercé gagnant avec les bus: le 68, 38, 88 ou 62, 68, 38. Ce matin il risque gros, il a perdu dix bonnes minutes devant le miroir à cause d'un imprévisible bouton.
C'est la radio qui me l'annonce : 8h25. Voilà tout est fini, les dés sont jetés. Le marquis Hector de Seconde D à la mèche enduite de cire à l'huile de kukui a t-il pu franchir la grille du lycée avant le gong? Mon thé est tiédasse. Il faudra un sérieux coup de micro-ondes pour désengorger avec du darjeeling brûlant le stress du cadran.

également sur http://checkthis.com/hjxx
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