Semaine 67
Dès que Sébastien rentrait de l'école, il se précipitait dans la grange
pour retrouver Chateau-Trompette. Maintenant le chat avait presque la
taille d'un chien. On aurait dit qu'il était conscient de cette
anomalie. Il évitait, le jour, de traîner dans la cour de la ferme ou
trop près des habitations pour ne pas attirer l'attention. Il errait
dans les bois alentour, chassait les oiseaux et se cachait dans les
recoins inaccessibles de la grange. Nounou Odette s'inquiétait de ne
jamais apercevoir ce chat tant aimé de Sébastien, traîner dans les
parages.
- T'es bien sûr qu'il existe ton chat, Sébastien ? On ne le voit jamais rôder par là!
- Il existe, je t'assure ! Mais il a peur de faire peur tellement il est grand. Il ressemble à Ronrono Chapati, tu sais le chat qui accompagne le Chat qui m'a sauvé la vie... On dirait presqu'un léopard !
- Ah bon !...C'est pour ça !... Se contentait de répondre Nounou Odette incrédule.
Et puis elle rajoutait quand même :
- Dis lui quand même de faire gaffe aux chasseurs... il pourrait se faire tirer dessus, tu sais...
- Il le sait, Odette, il le sait. Il fait très attention.
François, l'ouvrier agricole qui aidait Odette chariait aussi Sébastien à propos du chat.
- Alors on dompte les fauves ?
- Je dompte pas de fauves s'était exclamé le petit, étonné par la question.
- Ben si... le Chateau-Trompette, c'est un léopard à ce qu'il parait !
- T'es bête ! Avait répondu Sébastien vexé. Il est pas si grand que ça et en plus il n'est pas méchant du tout.
Château-Trompette était au courant de ces conversations. Sébastien lui racontait tout. A la belle saison, il se promenait dans la forêt et Sébastien parlait au chat comme s'il le savait capable de comprendre. Le chat en effet comprenait tout. Château-Trompette se dit qu'il fallait agir et ne pas laisser la situation, à son sujet, dégénerer. Il décida donc de se montrer à un moment favorable. Il attendrait qu'Odette soit en compagnie de l'ouvrier pour apparaître dans la cour.
- T'es bien sûr qu'il existe ton chat, Sébastien ? On ne le voit jamais rôder par là!
- Il existe, je t'assure ! Mais il a peur de faire peur tellement il est grand. Il ressemble à Ronrono Chapati, tu sais le chat qui accompagne le Chat qui m'a sauvé la vie... On dirait presqu'un léopard !
- Ah bon !...C'est pour ça !... Se contentait de répondre Nounou Odette incrédule.
Et puis elle rajoutait quand même :
- Dis lui quand même de faire gaffe aux chasseurs... il pourrait se faire tirer dessus, tu sais...
- Il le sait, Odette, il le sait. Il fait très attention.
François, l'ouvrier agricole qui aidait Odette chariait aussi Sébastien à propos du chat.
- Alors on dompte les fauves ?
- Je dompte pas de fauves s'était exclamé le petit, étonné par la question.
- Ben si... le Chateau-Trompette, c'est un léopard à ce qu'il parait !
- T'es bête ! Avait répondu Sébastien vexé. Il est pas si grand que ça et en plus il n'est pas méchant du tout.
Château-Trompette était au courant de ces conversations. Sébastien lui racontait tout. A la belle saison, il se promenait dans la forêt et Sébastien parlait au chat comme s'il le savait capable de comprendre. Le chat en effet comprenait tout. Château-Trompette se dit qu'il fallait agir et ne pas laisser la situation, à son sujet, dégénerer. Il décida donc de se montrer à un moment favorable. Il attendrait qu'Odette soit en compagnie de l'ouvrier pour apparaître dans la cour.
Château-Trompette attendit derrière la porte de la grange entrouverte
que le tracteur arrive. Avant même qu'Odette et François aient mis pied
à terre , il sortit tranquillement de la grange. Le tracteur était garé
à une cinquantaine de mètres de la porte et lui faisait face. C'est
Odette qui aperçut le chat la première. Elle tressaillit et s'adressa à
François en le retenant par le bras :
- Tu vois ce que je vois, ou je rêve ?
- Qu'est ce que tu vois ?...
- Devant la grange...
- Ah merde !... Il mentait donc pas le petit... C'est un tigre son Chateau-Trompette !
- Tu vois ce que je vois, ou je rêve ?
- Qu'est ce que tu vois ?...
- Devant la grange...
- Ah merde !... Il mentait donc pas le petit... C'est un tigre son Chateau-Trompette !
Chateau-Trompette s'était assis et se léchait pour montrer qu'il était un chat banal somme toute... qu'il n'y avait rien à craindre de lui.
Odette et François, stupéfaits, restaient vissés sur le sommet du tracteur à épier la bête. Chateau-Trompette les regarda et essaya de sourire pour les amadouer.
- C'est qu'il a l'air sympa en plus ! s'exclama l'ouvrier qui bondit par terre.
- Viens voir ici, Chateau-Trompette, viens donc. osa François qui aimait bien les animaux.
Le chat de sa démarche royale s'approcha et se mit à ronronner à quelques pas de l'ouvrier. Odette restée sur son perchoir scrutait la scène, une fourche à portée de main. Le chat se frotta aux jambes de François. François le caressa entre les oreilles. Le chat souriait toujours et murmura dans un ronronnement :
- Bonjour François....
François fut tellement troublé par ce qu'il avait entendu qu'il s'arrêta de caresser Château-Trompette.
- Il a l'air cool, je peux descendre... annonça Odette qui craignait malgré tout pour son allergie... Je veux pas trop qu'il tourne autour de moi.
Comme si le chat avait compris il se frotta une dernière fois au pantalon de François et repartit vers la grange.
- Dis donc ! s'écria Nounou Odette... On possède un drôle de spécimen !
- Tu l'as dit... répondit François. Ce chat est incroyable, j'ai même cru qu'il parlait.
- En tous cas, Sébastien avait dit vrai! Constata Odette. J'ai douté. J'ai cru qu'il s'était inventé une histoire pour se faire mousser...
- Moi aussi, dit l'ouvrier. Sauf qu'un gosse comme lui, finalement, ça ne ment pas. Il sait trop le prix de la vérité, hein ?
Odette ne répondit rien car le chat s'était retourné avant d'entrer dans la grange et il lui avait tiré la langue...Tiré la langue. Elle en était absolument sûre. Elle en aurait mis sa main à couper.
et toujours 4 ebooks disponibles à la commande :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire