Photo Claude Degoutte |
Le temps perdu
C’est l’heure de la mer qui s’étire
sans vague
derrière les tamaris alignés sur le sable.
Joseph enfile des coquillages
dans son fauteuil de toile usée,
devant les tables vides du café.
Le paysage est épuisé
comme après un labour,
et la musique du pick-up
fredonne des chansons d’amour
à l’oreille de l’éternité.
Les deux chiens roux se sont assis.
Ils guettent l’horizon du jour,
ils attendent quelqu’un qui ne viendra plus
et se laissent caresser par l’incompréhensible main de Dieu.
On a envie de crier très fort
un prénom, un souvenir,
mais on se tait pour ne pas effrayer
cette terrible absence.
Pour laisser peut-être son ombre
tranquillement revenir
se baigner nue.
sans vague
derrière les tamaris alignés sur le sable.
Joseph enfile des coquillages
dans son fauteuil de toile usée,
devant les tables vides du café.
Le paysage est épuisé
comme après un labour,
et la musique du pick-up
fredonne des chansons d’amour
à l’oreille de l’éternité.
Les deux chiens roux se sont assis.
Ils guettent l’horizon du jour,
ils attendent quelqu’un qui ne viendra plus
et se laissent caresser par l’incompréhensible main de Dieu.
On a envie de crier très fort
un prénom, un souvenir,
mais on se tait pour ne pas effrayer
cette terrible absence.
Pour laisser peut-être son ombre
tranquillement revenir
se baigner nue.
Marie Bataille
les "Lundi Clafouti" sont sur : http://checkthis.com/5c7e
et les "Lundi Ravioli" sur http://checkthis.com/hjxx
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