Photo Claude Degoutte |
Pour Marina et autres anges...
Moi qui écris des histoires pour les enfants, pour leurs yeux tout ronds
d'étonnement et de mystère, leur rire frais comme une source claire,
leurs questions pleines d'amour et de bon sens, je suis clouée de
douleur quand les médias nous révèlent qu'un de ces petits visages dignes a
été torturé, bafoué, démoli, assassiné.
Placard, lit souillé, chaise ficelée, malle-tombeau et autres martyrs sont le sort que certains parents réservent à leur progéniture. Ce n'est pas de la colère, de la haine mais un flot de larmes brulantes et douloureuses qui me monte aux yeux en pensant à toutes ces frimousses défaites et trahies par leur père et leur mère, tous ces regards incrédules qui doivent se demander encore et encore, inlassablement, autant de fois que toutes ces petites têtes ont heurté les murs, quelle horrible faute elles avaient bien pu commettre au point de tant souffrir.
J'aimerais qu'il existe un mémorial pour les enfants battus, battus à mort. Une statue qui s'élève quelque part vers le ciel, tendue vers leur âme inconsolable et qui fasse exploser les murs silencieux, l'insondable solitude, un monument de marbre pour réconforter leur chagrin éternel. J'aimerais qu'il y ait un jour pour ces enfants qui ne l'ont pas été, un jour de grâce, discret comme fut leur lente agonie, un jour de printemps qui associerait la fête des fleurs et des papillons, autres choses fragiles du monde, promises, elles aussi, à la vie pour très peu de temps.
J'aimerais que les mains assassines ne puissent plus retomber comme une chape de plomb sur leurs victimes, que rien ne musèle plus le cri souvent tu de ces enfants, que le regard des autres passe à travers les caves et les volets pour obliger ces démons bon voisins à tomber le masque avant qu'ils se soient repus de la chair de leurs petits.
Placard, lit souillé, chaise ficelée, malle-tombeau et autres martyrs sont le sort que certains parents réservent à leur progéniture. Ce n'est pas de la colère, de la haine mais un flot de larmes brulantes et douloureuses qui me monte aux yeux en pensant à toutes ces frimousses défaites et trahies par leur père et leur mère, tous ces regards incrédules qui doivent se demander encore et encore, inlassablement, autant de fois que toutes ces petites têtes ont heurté les murs, quelle horrible faute elles avaient bien pu commettre au point de tant souffrir.
J'aimerais qu'il existe un mémorial pour les enfants battus, battus à mort. Une statue qui s'élève quelque part vers le ciel, tendue vers leur âme inconsolable et qui fasse exploser les murs silencieux, l'insondable solitude, un monument de marbre pour réconforter leur chagrin éternel. J'aimerais qu'il y ait un jour pour ces enfants qui ne l'ont pas été, un jour de grâce, discret comme fut leur lente agonie, un jour de printemps qui associerait la fête des fleurs et des papillons, autres choses fragiles du monde, promises, elles aussi, à la vie pour très peu de temps.
J'aimerais que les mains assassines ne puissent plus retomber comme une chape de plomb sur leurs victimes, que rien ne musèle plus le cri souvent tu de ces enfants, que le regard des autres passe à travers les caves et les volets pour obliger ces démons bon voisins à tomber le masque avant qu'ils se soient repus de la chair de leurs petits.
Marie Bataille
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